Né à Menin, Halluinois d’origine, ordonné prêtre en 2001 après des études d’électronique puis avoir exercé le métier de secrétaire dans l’entreprise artisanale de mon père qui était plombier. Formation et profession demandée avant d’entrer au séminaire afin de garantir qu’on ne devient pas prêtre à défaut de ne pas savoir faire autre chose… et pour notre liberté de choix, j’ai eu l’occasion d’exercer de plusieurs manières le sacerdoce.

Dès mon ordination comme curé d’une paroisse nouvellement créée, le regroupement de six communes au sud de Lille. Aidé en cela par une insertion (stage) en paroisse chez le curé de Seclin lors de mes années de séminaire. Ce fut l’occasion d’accompagner les joies et les peines de personnes très différentes : entre celles qui vivaient dans une maison dont le sol était en terre battue et les footballeurs dans des villas valant quelques millions. Entre celles qui se sentent perdues dans la vie de l’Eglise ou leur vie de foi et celles qui se lançaient toutes entières dans l’animation de la vie paroissiale y compris dans des domaines qu’elles ne maîtrisaient pas tout à fait mais où l’Esprit Saint les poussait (mariage, funérailles…) avec l’aide des autres membres du groupe et des formations. La vie d’un prêtre se passe à collaborer et décider avec une multitude de personnes. Il est loin le temps de Monsieur le curé, coq du village, travaillant avec une série de vicaires sous ses ordres, ayant tous pouvoirs.

Ma deuxième expérience fut avec la communauté de Magdala dont le siège est à Lille mais qui possédait alors une ferme isolée à Buysscheure (Cassel). Il s’agissait d’accompagner des personnes de tous âges en grande difficulté et même « de la rue » qui acceptaient de se mettre au vert, loin des tentations de la ville et de son ambiance pour reprendre des forces. Expérience riche à la rencontre de ceux que l’on croise sans pour autant s’arrêter pour les écouter, pour profiter également de leur expérience de vie, car chacune des deux parties a à apporter à l’autre.

Troisième expérience : vicaire en paroisses. A savoir deux paroisses dites « nouvelles » autour de Quesnoy sur Deûle et Pérenchies, soit huit communes avec une activité sacramentelle importante et en collaboration fraternelle avec un collègue curé. Secteur semi-rural ayant tendance à devenir le dortoir de ceux qui travaillent à Lille. Entre ruraux d’origine aux généalogies bien implantées et gens de passage que je croise à l’occasion d’une célébration et recroise parfois dans la rue. Le type de secteur fait qu’on y trouve peu de personnes défavorisées.

Etape actuelle : vicaire toujours dans le doyenné Lys et Deûle mais de l’autre côté, demeurant à La Chapelle d’Armentières depuis septembre 2024 au service des paroisses d’Armentières, La Chapelle, Erquinghem/Lys, Houplines et Nieppe.